Bonjour à tous,
De retour de SERBIE, en passant par BUCAREST et BRUXELLES, Jérémy, sur le départ pour l’ALLEMAGNE … a pu enfin répondre à l’équipe FACEBOOK du CRAMER RACING TEAM :

 

Bonjour Jérémy, nous voici plus de six semaines après la fin du championnat Promosport et naturellement j’aurais souhaité revenir sur l’ensemble de ta saison, que tu nous détailles ce qu’il s’est passé, les moments clés, et, bien entendu, quel sera l’avenir pour toi en compétition.
Ma première question sera très générale : quel bilan global tires-tu de cette saison 2017 ?
JC : Pour nous (le CRAMER RACING TEAM) Le bilan global est très positif, pour deux aspects principaux : d’abord parce que nous avons découvert et démontré que nous étions compétitifs tout au long de la saison et en capacité de gagner des courses… ce qui est une première pour nous ! Le deuxième aspect, et il est également important pour moi, c’est que la tactique que nous avons imaginée a fonctionné parfaitement … et j’aime quand un plan se déroule sans accros .

Gagner des courses je comprends bien (rires), mais peux-tu préciser : quelle tactique aviez-vous imaginée ?

JC : Oui, fin 2016 avec les soutiens d’Axel et Thierry MAURIN, respectivement coach en pilotage (et excellent pilote d’ailleurs) et préparateur moto (Team CMS), nous avons décidé de changer de monture et de passer sur une Yamaha.
J’ai rencontré Stéphane CARMOINE, Dirigeant de PLANETE YAM à Rennes et, avec son soutien, celui de mon père Michel, Matthieu (Big), et Thierry, nous avons préparé une moto. J’ai continué ma collaboration étroite avec Axel MAURIN qui m’a accompagné sur toutes les courses en focalisant sur trois aspects principaux, le pilotage, la préparation mentale et la stratégie de course. C’est cette alignement de « planètes », une bonne préparation de toute l’équipe (CRAMER RACING TEAM et CMS), une très bonne moto (Yamaha 1000 R1/ PLANETE YAM Rennes), et du coaching (Axel MAURIN) qui m’ont permis d’être aux avant-postes cette année et de finir la saison avec une troisième place au championnat.

Quel est ton meilleur souvenir de la saison ?

JC : Sans aucune hésitation la course d’ouverture de LEDENON. Je n’avais jamais vécu de telles sensations et je ne les ai jamais revécues d’ailleurs (rires). Durant cette course, où j’ai fini second, je n’ai produit aucun effort, tout était d’une simplicité déconcertante, je n’ai pas eu de fatigue (en descendant de la moto j’avais la sensation de pouvoir rouler une seconde course sans aucun problème). Je n’avais pas la confiance que j’ai aujourd’hui mais je pense que j’aurais dû écouter ces sensations et m’échapper très vite. Au lieu de ça, je me suis comporté en observateur et, lorsque j’ai décidé de doubler, ça passait sans effort. J’ai juste été « trop prudent» au moment des dépassements sur les attardés.

 

 Et naturellement quel est le plus mauvais ?

JC : J’ai eu un accident au Mans lors des qualifications et ensuite une sortie de piste en demi-finale. Suite à ces chutes j’ai eu des vertiges durant plus de 6 semaines. Nous avons tout de même pris la décision de rouler à Magny Cours malgré ces vertiges, mais impossible de retrouver des sensations normales sur la moto. Après ma course qualificative du Samedi, j’ai décidé de ne pas prendre le départ du Dimanche. Ça a été très difficile pour moi et j’imagine difficile à comprendre par mes supporteurs. De plus, j’actais délibérément l’impossibilité de jouer la seconde place du championnat.

 

J’ai cru comprendre que dans ta vie, la compétition ne s’arrêtait pas à la moto, mais qu’également, au niveau professionnel, les challenges étaient de taille ?

JC : Oui en effet, j’ai co-fondé une start-up en 2014 (Cherry Biotech S.A.S) issue de mes travaux de recherche. Nous sommes 14 dans l’équipe à ce jour et nous travaillons sur deux sujets principaux qui concernent les dispositifs médicaux et la santé. Nous avons la folie de croire que nous pouvons être acteurs de la révolution dans le développement des nouveaux médicaments et du diagnostic personnalisé. Côté médicament, nous développons des méthodes alternatives aux essais sur le modèle animal (banc de test pour cellules humaines appelé « organes sur puce ») et les résultats démontrent une meilleure prédictibilité sur les humains. Ce type de dispositif pourrait, à terme, permettre de diminuer les coûts et le temps de développement des médicaments et donc de traiter des maladies rares.
Coté diagnostic personnalisé, nous focalisons sur l’hypertension artérielle chez la femme enceinte (Prééclampsie) à l’aide d’’un bracelet connecté. Pour les médecins, obtenir les « données » de chaque patient tous les jours sans faire de consultation directe est idéal pour réduire la mortalité (ce qui est impossible logistiquement en hôpital). Ça permet aux médecins d’anticiper et de suivre à distance le traitement et/ou de réagir au plus vite sur les cas problématiques. A l’aide de ce type de bracelet nous pourrons, à terme également, suivre des populations à risque cardiaque en identifiant des nouveaux marqueurs biologiques et réduire drastiquement le nombre de crises cardiaques qui bien souvent conduisent à la mort. Ce ne sont que des projets mais il est important pour nous de bâtir quelque chose à très long terme.

Si tu avais une caractéristique pour te décrire auprès de nos lecteurs, quelle serait-elle ?

JC : Hum, ce n’est pas une question facile… mais je dirais que mon mode de fonctionnement est fondamentalement de penser en stratège et d’agir en barbare ?. Je m’explique : j’aime imaginer et réaliser ce que sera le futur à l’image de cette citation « La meilleure manière de prédire le futur, c’est de le créer » P.Drucker. Indépendamment du résultat, ça me permet de rêver et d’agir, ce qui une très grande source d’énergie pour moi.

 J’ai une question un peu plus personnelle : qu’est-ce qui, à 34 ans, avec tous ces engagements professionnels, te motive à reprendre, continuer la compétition et à prendre tous ces risques ?
JC : haha !!… Je dirais que j’ai une peur fondamentale dans ma vie… et cette peur c’est de « passer à côté». La durabilité de la vie est souhaitable pour moi mais, le plus important, c’est son intensité. Ce ne sont ni les diplômes ni les titres et les succès « apparents » mais bel et bien vivre des choses intenses… pour moi c’est un élément clé de mon jugement sur ma propre vie. La compétition moto est un des axes aujourd’hui importants pour moi, pour me réaliser en ce sens. Je citerai Frédéric Nietzsche « Croyez-moi ! Le secret pour récolter la plus grande fécondité, la plus grande jouissance de l’existence, consiste à vivre dangereusement ! » . Par danger, je crois qu’il faut entendre non pas une prise de risque physique, mais bel et bien, le fait de définir en art de vivre « Sortir de sa zone de confort ».

 

Parlons maintenant de l’avenir, tes envies et tes projets pour 2018 ?

JC : Nous avons décidé de continuer l’aventure en Promosport pour 2018 et nous nous sommes attaqués à la recherche de partenaires pour contribuer à cette saison future.
Juste avant que je ne parte en SERBIE, j’ai reçu un coup de téléphone absolument magique. C’était Alain COTTARD, que je connais depuis longtemps maintenant et qui est pilote à 63 ans passé et concessionnaire SUZUKI (COTTARD MOTOS) à Coté de ROUEN en Normandie (Région où j’ai grandi). Il m’a proposé, avec le soutien de SUZUKI FRANCE et Dominique MOUGET (Préparateur moto pour SUZUKI depuis de très nombreuses années), de les rejoindre comme pilote au sein de sa structure pour faire le championnat 1000 Promosport 2018 et succéder à l’actuel Champion de France SUZUKI (Alex SARRABAYROUSSE). Vous imaginez mon enthousiasme et le privilège particulier que j’éprouve à rouler dans une structure réunissant organisation professionnelle (Champion de France 1000 senior 2016 et 1000 promo 2017) et dimension amicale !
Je les remercie (Alain, Quentin et Dominique) pour leur confiance ?

Je tiens également encore à remercier Axel MAURIN et Thierry MAURIN, PLANETE YAM RENNES et Damien, notre sympathique contact souvent sollicité, MAXXESS RENNES et son équipe, Ludovic DECORDE (Société SBS), Alexandre GIBET (IXON), la Société SHARK, Romuald DO BRASIL pour la peinture de la moto et bien sûr Rodolphe GILLES pour son aide lors de nos galères.
Un grand merci aussi à mes amis normands et les autres aussi, les amis de mes amis et à tous mes supporters pour leurs messages de soutien que je reçois sur la page Facebook du team «CRAMER RACING TEAM ».

Je vous donne donc rendez-vous l’année prochaine pour une nouvelle aventure

 

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